à Toulouse

Fin de la trêve hivernale : A Toulouse, Gezu, Guillaume et Hélène craignent l’expulsion
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Gezu, 22 ans, Hélène, 27 ans et Guillaume, 32 ans occupent un immeuble de Saint-Cyprien laissé en désuétude par son propriétaire. Photo / CTISamedi 16 mars, la trêve hivernale prend fin. A cette occasion, les Enfants de Don Quichotte organisent une manifestation pour demander des logements décents pour tous et une baisse des loyers. En 13 ans, le nombre de sans abris et d’expulsions a doublé. Une menace qui pèse sur la tête de nombreux jeunes. A l’instar de Gezu, 22 ans, Guillaume, 32 ans et Hélène, 27 ans, tous trois occupants « clandestins » d’un immeuble de Saint-Cyprien laissé en désuétude par son propriétaire.

« Nous vous sollicitons pour pouvoir rester dans les lieux de façon légale avec un bail d’occupation précaire pour chacun d'entre nous ». Telle est la demande formulée par Gezu, Guillaume et Hélène auprès de l’agence immobilière en charge. Une lettre qui reste pour l’instant sans réponse

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ci-dessous, il y a le tract d'appel à manifester le 16 mars à Toulouse, une déclaration de la maire adjointe au logement (groupe CRC) , un article de la Dépêche et une réponse des Enfants de Don Quichotte. Pour le groupe CRC, tout va bien à Toulouse : pas un mot sur les expulsions, et pour les réquisitions elle demande à l'État d'agir comme si une mairie n'avait aucun pouvoir…



A Toulouse comme ailleurs,
Arrêt des expulsions !
Baisse des loyers et de l’énergie !
Un logement stable et décent pour tou-te-s !


Le 16 mars 2013 sonne le retour des expulsions de logements, l’angoisse pour des milliers de familles et de personnes d’être jetées sur le trottoir et d’y rester. Le changement de gouvernement n’a pas changé grand chose.
Depuis 2000 le nombre d’expulsions a doublé, comme le nombre de sans logis, à mesure que les loyers et l’immobilier ont flambé, que la précarité salariale, la pauvreté se sont étendues, que les prix de l’énergie, des transports, des soins, ou des produits alimentaires se sont emballés…
Le logement cher, c’est le résultat des politiques libérales, qui ont permis aux spéculateurs, aux bailleurs privés et aux milieux de l’immobilier de s’enrichir, sur le dos des salariés et des couches populaires : les profits locatifs ont grimpé de 70% en 10 ans.
Alors qu’il faudrait résolument baisser les loyers, cesser les expulsions, abroger les lois qui précarisent les locataires et le logement social, réquisitionner et mobiliser massivement les logements et les bureaux vacants, les résultats se font attendre, dans un contexte de rigueur budgétaire, de renoncements, de baisse de la construction de HLM.

Assez de paroles, des actes !

Quelques timides avancées ont été octroyées, comme l’arrêt des expulsions de prioritaires DALO, une promesse d’application de la loi de réquisition, l’annonce d’une future loi sur le logement, mais c’est très insuffisant pour réparer les dégâts des années d’or de la spéculation.
Nous appelons à nous mobiliser pour de vraies mesures en faveur du logement social, des locataires, des sans logis, des galériens du logement et pour exiger :
• L’arrêt des expulsions, de tout type d’habitation ;
• La baisse immédiate des loyers et des charges ;
• Le respect du DALO et du droit à un hébergement, avec un programme massif de
mobilisation et de réquisition de logements et de bureaux vacants ;
• Le renforcement des droits des locataires, particulièrement le droit au maintien dans les lieux, la suppression des sous-statuts locatifs …
• La création d’un service public du logement pour : produire 200 000 vrais logements sociaux par an, agir contre la spéculation, lutter contre les taudis et les abus, faire respecter le droit au logement décent et accessible…
• L’abrogation de la loi Boutin et des mesures de marchandisation des HLM ;
• Pour financer les HLM nécessaires : doublement du plafond du Livret A et centralisation à 100% par l’Etat, suppression de la TVA et rétablissement du 1%.

MANIFESTATION
SAMEDI 16 MARS à 14H
Place Saint-Etienne
Premiers signataires : ATTAC, CGL,  CGT, CDAFAL, CNL, CSF, Enfants de Don Quichotte, Fondation Copernic, DAL, FSU, Goutte d'Eau, HALEM, Ligue des Droits de l'Homme, MRAP, Sud Santé Sociaux, USP, Union Syndicale Solidaires, Syndicat des Avocats de France, Syndicat. de la Magistrature, Les Alternatifs, CA-GA,  FASE, GU, PG, NPA


MARTINE CROQUETTE, GROUPE CRC TOULOUSE
Logement : la ville de Toulouse innove
mardi 12 mars 2013


La ville de Toulouse a mis en place des mesures innovantes pour faire face aux difficultés de logements de certaines populations.

En effet une centaine de logements rénovés et meublés ont été mobilisés sur le patrimoine communal ainsi que sur les préemptions faites par la ville ou l’établissement public foncier. Les femmes victimes de violences conjugales mais également les individus qui se retrouvent sans logement après des accidents de la vie, des ruptures personnelles, rentrent dans ces dispositifs, la ville les aide ensuite à rentrer dans le logement social. Cette expérience est très innovante : peu de villes ont mobilisé leur patrimoine ancien ou nouveau. Il faut ajouter qu’un accompagnement social est fait ensuite par des travailleurs sociaux de la ville.

Par ailleurs la ville en collaboration avec Toulouse Métropole participe au programme d’intérêt général qui consiste à aider des propriétaires à rénover des logements vides ou occupés contre la location de ces logements au tarif du logement social, nous serons à plus de 300 logements remis en location dans ces conditions.

Le bilan quantitatif est aussi une arme sans doute la plus efficace pour espérer loger tout le monde, la production a été et reste une priorité de la ville. Aujourd’hui nous atteignons plus de 20 % de logements sociaux. En 5 ans nous aurons produit plus de 6000 logements sociaux c’est tout à fait exceptionnel, cet effort devra être poursuivi pour atteindre les 25 %.

Enfin il faut indiquer la rénovation de certains quartiers qui n’étaient pas intégrés au Grand Projet de Ville, tels la cité Bourbaki et les Izards-3 cocus qui font l’objet d’une vaste rénovation urbaine, qui intègre la production de logements, d’équipements publics, la création d’espaces publics avec au centre de la démarche la concertation à laquelle participent les habitants souvent nombreux.

Martine Croquette, membre du Groupe Communiste, Républicain et Citoyen

Maire adjointe au logement, Mairie de Toulouse



article de la Dépêche :
 / Ajointe au maire de Toulouse en charge du logement, Martine Croquette (PCF) souhaite que l'Etat procède à des réquisitions de logement dans le département de la Haute-Garonne. «Cécile Duflot, Ministre de l'Egalité des Territoires et du Logement, a adressé une lettre aux préfets des régions d'Ile de France, de Rhône-Alpes et de Paca pour se mettre en situation de procéder à des réquisitions d'ici à la fin de l'année, considère l'élue communiste. Ces réquisitions concerneront des bâtiments appartenant à des personnes morales afin d'accueillir des sans-abri et mal logés. Nous nous étonnons que seuls les préfets de ces trois régions aient été sollicités : la situation de l'hébergement d'urgence en Midi-Pyrénées, et notamment en Haute-Garonne, est en effet des plus tendues. (...) En attendant que l'Etat s'engage enfin dans une véritable politique de construction massive de logements sociaux, en donnant les moyens nécessaires à l'accompagnement social des personnes en grande difficultés, nous demandons que le Préfet de Haute-Garonne soit également chargé par Madame Duflot de recenser les bâtiments vacants en vue de répondre par lréquisition aux situations d'urgence qui se multiplient».

Trois mois après la déclaration de Martine Croquette, nous EDQ31  exigeons la mise à disposition des logements vacants à toute personne qui en est dépourvue; cette mise à disposition doit être  assortie lorsque cela est  nécessaire d'un accompagnement adapté ainsi que  de propositions  telles que  logement de transition, baux glissants, intermédiation locative....
 Nous  exigeons un contrôle public et la transparence de l'utilisation des subventions publiques données aux associations gestionnaires, en effet certaines associations laissent des logements vides 

Nous exigeons,à la veille de la fin de la trêve hivernale, que le conseil municipal vote un arrêté anti-expulsion ,sans discrimination aucune , des squats, des campements etc...avec effet immédiat.