En France, 17 000 personnes vivent dans des bidonvilles

Le Monde.fr | 27.09.2013| Par Alexandre Léchenet

Près de 17 000 personnes vivent dans près de 400 bidonvilles en France. C'est l'un des principaux enseignements de l'état des lieux dressé par la Délégation interministérielle à l'hébergement et à l'accès au logement (Dihal), dans le cadre du suivi de la circulaire du 26 août 2012 sur l'évacuation des campements illicites. Parmi ces milliers de personnes vivant dans une extrême précarité figurent 4 300 enfants. Ces informations ont été collectées pendant l'été 2013 par les correspondants en région de la Dihal.

DES CAMPEMENTS RÉPARTIS INÉGALEMENT SUR LE TERRITOIRE

Parmi ces 17 000 habitants de bidonvilles, 13 000 vivent dans des campements ne disposant pas de gestion des déchets. 3 700 ne disposent pas d'accès à l'eau. Le rapport indique notamment des diagnostics fait par la Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les Tsiganes sur cinq territoires différents.

C'est en Ile-de-France que l'on trouve le nombre le plus important de campements illicites, sachant qu'à lui seul le département de Seine-Saint-Denis abrite un cinquième des habitants de bidonville à l'échelle nationale.  Viennent ensuite les régions du Nord-Pas-de-Calais, des Pays de la Loire et en Provence-Alpes-Côte-d'Azur.  

Les données ne s'intéressent pas à l'origine ethniques des personnes dans les campements illicites. 
Cependant, une majorité de ces personnes viennent de pays d'Europe de l'Est.
Le rapport rappelle par ailleurs les missions d'éducation et de prévention santé effectuées dans ces bidonvilles, notamment des campagnes de vaccinations. 
La Dihal souhaite par ailleurs renforcer "la lutte contre les discriminations" dont sont victimes les populations vivant dans les campements illicites, ainsi que la lutte contre "les réseaux criminels actifs dans certains campements", exploitant la pauvreté des gens y vivant.
Vendredi, lors d'une journée d'échanges autour du bilan de la circulaire, Dominique Baudis, le défenseur des droits, a accusé le gouvernement de ne pas la mettre en œuvre correctement, notamment sur l'absence de décision de justice préalable à l'évacuation de ces campements.

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